Madame,

En souvenir du Maître tant regretté et suivant votre désir, je vous adresse quelques lignes pour l'Armana.

Novice comme je le suis dans un langage appris très tard en lisant les oeuvres étincelantes de verve de notre cher Roumanille, je compte sur votre plume plus expérimentée que la mienne pour corriger les fautes orthographiques qui m'ont certainement échappé.

Merci pour vos éloges au Felibre di tavan, plein de bonne volonté, mais vrai barbare en fait d'idiome provençal.

Veuillez agréer, Madame, les respectueuses salutations de votre tout dévoué

J.H. Fabre

Sérignan (Vaucluse) 14 juillet 1893

Source : Palais du Roure, Avignon