- Les émigrants
Sous l'abri d'une large pierre plate, je découvre quelques centaines d'Ammophiles (Ammophila hirsuta), amoncelées les unes sur les autres et d'une manière presque aussi compacte que le sont les abeilles dans la grappe d'un essaim. Aussitôt la pierre levée, tout ce petit monde velu se met à grouiller, sans tentative aucune de fuir au vol. Je déplace le tas à pleines mains, nul ne fait mine de vouloir abandonner le groupe...
- Les Ammophiles
Le terrier est un trou de sonde vertical, une sorte de puits de la profondeur d'un demi décimètre. L'Ammophile ne manque pas de visiter le petit amas de moellons mis en réserve pendant les travaux de fouille, dans le but d'y choisir une pièce à sa convenance... une petite pierre plate, d'un diamètre un peu plus grand que celui de la bouche du puits...
- L'Ammophile hérissée
Partout où l'Ammophile gratte, il doit ty avoir un ver gris ; le point est abandonné parce que le travail d'extraction est reconnu au-dessus des forces. Je suis bien sot de ne pas y avoir songé plus tôt. Est-ce que l'expert braconnier donnerait quelque attention là où il n'y a rien ? Alons donc ! Je me propose alors de lui venir en aide. L'insecte fouille en ce moment un point cultivé et tout à fait nu...
- Un sens inconnu. Le ver gris
Comment fait l'Ammophile pour reconnaître le point où gît, sous terre, le ver gris ? Qu'on ne parle pas ici d'odorat ; il faudrait le supposer d'une finesse inouïe, tout en reconnaissant qu'il est servi par un organe où rien ne semble disposé pour la perception des odeurs.
- La théorie de l'instinct
Il faut aux larves des hyménoptères giboyeurs une proie immobile mais vivante car la larve n'accepterait pas un cadavre pour nourriture. L'insecte paralyse donc sa proie. En conclusion, Jean-Henri Fabre repousse la théorie moderne de l'instinct.