- Le Fourmi-Lion
Comment le Fourmi-Lion, inapte à la course, parvient-il à capturer la Fourmi, sa proie ?
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Le Lampyris noctiluca - Le Ver luisant
En nos climats, peu d'insectes rivalisent de renommée populaire avec le ver luisant, la curieuse bestiole qui pour célébrer ses petites joies de la vie, s'allume un phare au bout du ventre. Qui ne le connaît au moins de nom ?
- La Dorthésie Characias
La singulière créature se nomme Dorthésie ( Dorthesia Characias Latr.). De loin en loin, on la rencontre sur la grande euphorbe, que les Grecs appelaient Characias et que le paysan provençal dénomme, aujourd'hui Chusclo, Lachusclo
- Les Fourmis rousses
Parmi les richesses de mon laboratoire de l'harmas, je mets au premier rang une fourmilière de Polyergus rufescens, la célèbre Fourmi rousse, l'Amazone, qui fait la chasse aux esclaves. Inhabile à élever sa famille, incapable de rechercher sa nourriture, de la prendre même quand elle est à sa portée, il lui faut des serviteurs qui lui donnent la becquée et prennent soin du ménage. Les Fourmis rousses sont des voleuses d'enfants, destinés au service de la communauté. Elles pillent les fourmilières voisines, d'espèce différente ; elles en emportent chez elles les nymphes qui, bientôt écloses, deviennent, dans la maison étrangère, des domestiques zélés.
- L'Ergate. Le Cossus
Quand il eut assez mangé de peuples, le Romain, abruti par l'excès de luxe, se mit à manger des vers. Pline nous dit : Romanis in hoc luxuria esse coepit, praegrandesque roborum vermes delicatiore sunt in cibo : cossos vocant. Les Romains en arrivèrent à tel point de luxe de table qu'ils estimèrent morceaux délicieux les gros vers du chêne, appelés Cossus.
- Le Kermes de Yeuse
Un humble parmi les humbles, le Kermès de l'yeuse, a trouvé mieux encore ; la mère, devenue forteresse inexpugnable, lègue à sa famille, comme berceau, sa peau durcie en bastion d'ébène.
- La Sauterelle verte
Il est tard, et les Cigales se taisent. Assouvies de lumière et de chaleur, elles se sont prodiguées en symphonie tout le jour. La nuit venue, repos pour elles, mais repos fréquemment troublé. Dans l'épaisse ramée des platanes, bruit soudain comme un cri d'angoisse, strident et court. C'est la désespérée lamentation de la Cigale surprise en sa quiétude par la Sauterelle verte, ardente chasseresse nocturne, qui bondit sur elle, l'appréhende au flanc, lui ouvre et lui fouille le ventre. Après l'orgie musicale, la tuerie.
- Les Nécrophores. L'enterrement
En avril, sur le bord des sentiers, gît la taupe éventrée par la bêche du paysan ; au pied de la haie, l'enfant sans pitié a lapidé le lézard qui venait de revêtir son vert costume de perles. Le passant a cru méritoire d'écraser sous son talon la couleuvre rencontrée ; un coup de vent a fait choir de son nid un oisillon sans plumes. Que vont devenir ces petits cadavres et tant d'autres lamentables déchets de la vie ? Le regard et l'odorat n'en seront pas longtemps offensés. Les préposés à l'hygiène des champs sont légion.