- La Volucelle
Sous le manoir de papier gris, redisons-le, le sol s'excave en cloaque où tombent les déchets du guêpier. Là sont précipitées les larves mortes ou chétives qu'une incessante revue extirpe des alvéoles pour faire place à de nouvelles occupantes ; là sont jetés les vers retardataires lors du massacre de l'arrière-saison ; là finalement, pour une bonne part, gît la foule que tuent les approches de l'hiver. A la débâcle de novembre et décembre, ce bas-fond regorge de matière animale.
- La Mouche bleue de la viande. La Ponte
Pour expurger la terre des souillures de la mort et faire rentrer dans les trésors de la vie la matière animale défunte, il y a des légions d'entrepreneurs charcutiers, parmi lesquels sont dans nos régions, la Mouche bleue de la viande (Calliphora vomitoria Lin.) et la Mouche grise (Sarcophaga carnaria Lin.). Chacun connaît la première.
- La Mouche bleue de la viande. Le Ver
Ecloses dans l'intervalle de deux jours en saison chaude, soit à l'intérieur de mes appareils et directement sur le morceau de viande, soit à l'extérieur au bord d'une fissure qui permet l'entrée, les larves de la Mouche bleue se mettent aussitôt à l'ouvrage.
- Un parasite de l'asticot
Les périls de l'exhumation ne sont pas les seuls ; la Mouche bleue doit en connaître d'autres. Puisque la vie est, en somme, un atelier d'équarrissage où le dévorant d'aujourd'hui est le dévoré de demain, l'exploiteur des morts ne peut manquer à sort tour d'être exploité.